11.10.2009

Pilote 69 : la trique en toute impunité


non, Pilote n’est pas mort et j’en suis le premier stupéfait ! petit rappel : ce magazine créé en 59 par 6 hommes du monde de l’édition et de la bd (entre autre, le tandem Goscinny et Uderzo et Jean-Michel Charlier), révolutionne son petit monde. créé pour être le « Paris Match pour jeunes », les BDs, véritable colonne vertébrale du magazine, sont accompagnées de textes d’actualité et d’articles en tout genre (reportages, dossiers, nouvelles…). les grandes séries seront, pour les plus connues, Astérix, le gaulois, Lucky Luke, Tangy et Laverdure ou encore Bob Morane, avec les participations de Cabu, Gotlib, William Vance, et bien d‘autres… tout ça, jusqu’à l’arrêt du périodique, en 1989, après trente ans de labeurs, bonne humeurs (ou pas) et bande dessinée, de galère financière, de fusions (avec Charlie Mensuel) et rachats (avec Dargaud).

et puis plus rien, juste le statut culte qui mûrira au fil des années. et là, PAF ! en 2003, Pilote revient dans un numéro « Spécial été 2003 » (comme si de rien n’était), sous-titré « Pilote, le journal qui s'amuse à revenir« . S’en suivent deux trois autres parutions, « irrégulomadaire » comme ils aiment le préciser, dont un pour fêter mai 68 (« Pilote, le journal qui s'amuse à lancer un pavé ») et celui qui nous intéresse vraiment, « Pilote 69, le journal qui va et qui vient » qui fête les 50 ans du magazine et les 30 ans de cet été canniculaire.

sortit à la mi-juin, ce numéro déjà exceptionnel de par son existence , sponsorisé par France 5, nous propose sur ses petites 150 pages, via histoires inédites et articles, de revenir sur le phénomène « anné swassantnoeuf, anné ewotik ». la qualité d’ensemble place la barre assez haut, malgré le nombre d’intervenants (parmis ? Varenne, Manara, Moebius, Charlier, Cabu, Blutch et pleins, pleins d'autres…), passant de haut standing à l’histoire sympathique en passant (rarement) par le dispensable. souvent exagéré dans le propos, décompléxé, jamais vulgaire, passant du sérieux au comique, ce numéro répond finalement à la demande et à l’image de cette année folle qui n’est que prétexte pour aborder le thème de la sexualité au sens large, dans le monde la bande dessinée, dans notre culture en général mais surtout dans notre subconscient collectif (ouai, tout ça).

bref, une initiative tout à fait louable, bien mis en page, faisant de ce numéro dors et déjà collector un bien bel objet. bien sûre, ça devient difficilement trouvable après quelques mois, gonflant probablement les 8€ qu’il coûtait à sa sortie.

un petit apperçu...

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